Mes poèmes : Suite, 3e partie


Ce poème, comme le précédent, a été inspiré par une photo de Michael McCarthy.




 
les syllabes anciennes
tu les as transmuées en galets luisants
            le monde glisse comme un regard
sur une photo

la mer se révèle nuage   
le temps blancheur
quelques minutes d’exposition             
                       
– un royaume perdu
délivré


 Photo Michael McCarthy

Mes poèmes : Suite, 2e partie


Deux poèmes, dans la suite publiée par N4728 (voir post précédent), ont été inspirés par des sténopés de Michael McCarthy. Voici le premier, suivi de sa photo.



comment fait
l’ombre pour ne pas exister
comment fait l’ombre pour durcir au soleil

au soleil
les épines archaïques
dessinent le masque
d’or du guerrier

la face barbue du mythe




Photo Michael McCarthy

Mes poèmes : Suite,1e partie

L'élégante revue angevine N4728 a publié dans son n° 19 (janvier 2011) une suite de poèmes que je lui avais envoyés. Dans mon esprit, il ne s'agissait pas d'une suite à proprement parler, mais de poèmes séparés que j'avais simplement mis à la suite par commodité au moment de l'impression. Le comité de la revue les a lus, apparemment, comme un seul poème fragmenté en séquences, et cela m'a plu.
En fait, j'aime beaucoup me rendre compte qu'on a lu un de mes textes différemment de ce que je pensais et qu'on l'a transformé par la même occasion. Ça me donne l'impression de ne pas être toute seule, d'avoir quelqu'un en face de moi (ce qui vaut mieux qu'un ordinateur ou même que du papier). C'est du dialogue, c'est-à-dire l'essentiel.
Je republie ici les poèmes en faisant un compromis : séparément, mais à la suite (ce qui me permettra aussi d'alimenter ce blog par plusieurs posts pour le prix d'un !)





ce matin la terre est plate

le ciel est en attente


le soleil gonfle


le jour se dilate





Tableau de Mark Rothko

Vide-poche : le latiniste Claude Aziza


Claude Aziza à la radio parle de la fascination exercée par Pompéi, et notamment par les moulages des corps :

« Au fond, c’est ça qui intéresse les gens : ce n’est pas tant les ruines que de voir le visage des gens au moment où ils sont morts ».

Dans l’émission de radio « La marche de l’histoire » du 5 octobre 2011 (France Inter).


 Andrea Mantegna, Lamentation sur le Christ mort

Ravenne

5e siècle de notre ère : Rome n’est plus à Rome, Rome n’a plus d’argent, le dernier empereur abdique. Le climat refroidit, Augustin d’Hippone marque les êtres du péché originel, une période de troubles et de destructions s’annonce.
A Ravenne les plus belles œuvres d’art que Rome ait jamais produites couvrent les murs sacrés des nouvelles églises.


 Mosaïque du mausolée de Galla Placidia, Ravenne