Mes père et mère sont toujours en vie. Mais papa
et maman où peuvent-ils bien être ? Les jeunes filles que je fus habitent
une ère boisée, une villégiature passée, une patrie dans l’époque où je ne puis
revenir. Un temps adverse m’attire au large. Fronts de mer et jardins s’éloignent.
Je vieillis, m’expatrie.
C’est le premier poème de
Niki-Rebecca Papagheorghiou que l’on
peut lire dans Le Grand fourmilier. Petites proses, publié aux éditions
Cheyne ; il est cité dans l’excellente préface. Il ne fait pas partie de
ce recueil mais d’un autre plus ancien. Ça donne envie d’en lire d’autres – d’autres
poèmes, d’autres recueils, non ? D’en savoir plus sur cette mystérieuse
poète grecque, disparue en 2000. Merci à Evanghelia Stead qui l’a traduite en français.
Niki-Rebecca Papagheorghiou, Le
Grand fourmilier. Petites proses,
traduit du grec par Evanghelia Stead, Cheyne,
2017
Estampe © Tiina Kivinen |
Fascinant de simplicité. C'est concis et presque enfantin, sans doute l'effet recherché. Cela ne ressemble à rien d'autre, ciselé comme une pierre précieuse. J'aime! Marie-brigitte Ruel
RépondreSupprimerJe ne cesse de m'émerveiller de la richesse et de la qualité de la poésie grecque...
Supprimer