C’est dans le très bon
roman Le Monstre de la mémoire de
l’Israélien Yishaï Sarid, paru cette année chez Actes Sud, que j’ai découvert
ce poème extraordinaire. Je ne le connaissais pas. Je ne suis jamais allée à
Jérusalem. Ces quelques lignes bouleversantes ont été reproduites au Mémorial
de Yad Vashem dédié aux victimes de la Shoah. Leur auteur, Dan Pagis, est un
survivant des camps de concentration.
Ecrit au crayon dans le wagon plombé
Suis Eve
Ici, dans ce convoi
Avec mon fils Abel
Si vous voyez mon premier-né
Caïn fils d’Adam
Dites-lui que je
Dan Pagis, extrait de « Wagon plombé », tiré du recueil Guilgoul inédit en français, 1970
(cité dans Le Monstre de la mémoire
de Yishaï Sarid,
traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, Actes Sud, 2020)
Masaccio, chapelle Brancacci, Adam
et Eve chassés du paradis (détail)
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