Deux petits poèmes de Yannis Ritsos


Après l’Irlande, un autre pays mythique – un autre amour, une autre mer, une autre vie : la Grèce, mal en point ces temps-ci (mais elle en a vu d’autres, elle se relèvera).
Et un grand poète : Yannis Ritsos.


Le cyclamen

Petit oiseau couleur de rose, attaché par un fil
avec ses ailes enroulées volette dans le soleil,

Et si tu le regardes une fois, il te sourira
et si tu le regardes deux fois ou trois, tu te mettras à chanter.



Ne pleure pas sur la Grèce

Ne pleure pas sur la Grèce – quand elle est près de fléchir
Avec le couteau sur l’os, avec la laisse sur la nuque,

La voici qui déferle à nouveau, s’affermit et se déchaîne
pour terrasser la bête avec la lance du soleil.


Dix-huit petites chansons de la patrie amère, traduit par Anne Personnaz,
éditions Bruno Doucey, 2012


Alexandre Calder, Soleil rouge

4 commentaires:

  1. Je ne connais pas du tout la poésie de ce superbe pays qu'est la Grèce ; merci d'en faire découvrir une petite parcelle avec ces deux jolis textes :-)

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    1. Vous pouvez aussi lire une autre traduction du poème "Ne pleure pas sur la Grèce" (Τη ρωμιοσύνη μην την κλαις) et voir une vidéo de sa mise en musique par l'exubérant (et génial) Mikis Theodorakis sur ce blog :
      http://dornac.over-blog.com/article-yannis-ritsos-ne-pleure-pas-sur-la-grece--40616755.html
      Ambiance très 70's !

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  2. Très beau choix. Avec Ritsos, même si le sujet est une pierre, la rébellion n'est jamais loin.
    Quand à Mikis Théodorakis, peut-être une autre piste à suivre: Petros Pandis.

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    1. Merci - je ne connaissais pas Petros Pandi, je viens de le découvrir sur Youtube chantant Theodorakis. Magnifique !

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