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Vide-poche : Antoine Emaz
Je ne peux comprendre une
poésie sans émotion parce que l’ennui me saisit immédiatement, autant que le
sentiment du dérisoire. C’est bête à dire, mais il faut qu’un livre me touche,
qu’il me donne un surcroît de vivre autant que de langue, sinon pourquoi
veut-il me voler mon temps ?
Hommage aux revues (1) : Antoine Emaz dans Contre-Allées
Quand j’ai commencé – il n’y a pas si longtemps – à lire de
la poésie française contemporaine – autre que celle des déjà classiques – l’un
des premiers poètes à m’avoir marquée a été Antoine Emaz. C’est grâce à la
revue Contre-Allées, qui en avait publié
quelques poèmes, que je l’ai découvert. La densité de son écriture, son mélange
de sécheresse et d’épaisseur m’ont ouvert des horizons, sans aucun doute.
Voici l’un des textes publiés par la revue. Ceux-ci ont ensuite
été repris dans le recueil Peau aux éditions Tarabuste.
même si les branches bougent
bruissent
la lumière du soir noie
tout
baigne enrobe douce
tranquille
on
calme
a fermé les vannes de mémoire
les livres
le vent balaie le reste
pour un peu on dirait
faire presque partie
du vent de la lumière
en restant là
sans bouger
vide
comme si le temps ici laissait
du mou dans sa corde
comme s’il y avait brusque
non une échappée belle
mais moins de murs
Antoine Emaz, Contre-Allées n° 21-22
(repris dans Peau, Tarabuste éditeur, 2008)
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© Sabrina Biancuzzi |
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