Vide-poche : Victor Hugo et l'exposition "L’ange du bizarre"


« L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. L’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir. »
Victor Hugo


Par ces paroles saisissantes – ce qui sort de la plume de Victor Hugo, on a toujours envie de le recopier et de l’encadrer – se termine l’exposition L’ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst au Musée d’Orsay
Gouffres, spectres, paysages sinistres, jeunes filles pâles, madones sadiques…
Toutes ces images qui sont devenues des clichés un peu ridicules possédaient à leurs débuts une poésie étrange et une vraie puissance. En parcourant l’exposition, on constate que celles-ci sont restées intactes. Quel plaisir de se plonger dans les ténèbres romantiques…


Caspar David Friedrich, Homme et femme regardant la lune

Lecture à la Lucarne des écrivains à Paris


VENDREDI 19 AVRIL 2013 À 19 H :
SOIRÉE VERSO
A LA LIBRAIRIE LA LUCARNE DES ECRIVAINS

Soirée organisée en présence de l’animateur de la revue Verso, Alain Wexler, de Murièle Camac, Valérie Canat de Chizy, Xavier Lapeyroux et François Teyssandier.

"On a pu lire de Murièle Camac dans Verso des textes aussi beaux que les îles grecques. Aussi essentiels. Les taches que l’on ne peut effacer : la mort. Elle y approche les éléments de la tragédie grecque.
Valérie Canat de Chizy écrit dans ce registre-là. Sa tragédie, c’est la communication. L’universel. Affrontement avec le réel dont elle conjugue les formes.
Xavier Lapeyroux, dans le n° 148 était aux prises avec ses différentes identités comme si l’on en changeait avec le temps. Il avait aussi un cobra dans la gorge.
François Teyssandier, c’est l’artiste d’un dialogue avec la conscience, avec l’espace, avec des mots tranchants comme des silex."

Tél. : 01 40 05 91 51
Métro Crimée, ligne 7

Vide-poche : Mathias Lair


Avec la revue Décharge, on est toujours sûr d’avoir de quoi se nourrir pour un bon moment, et ce n’est pas le dernier numéro qui me contredira ! Entre les poèmes de Thomas Vinau, de François de Cornière ou la découverte d’un Iranien étonnant, Alirezâ Roshan, grand derviche et grand poète, on a de quoi méditer.
Et puis comme d’habitude « Il y a poésie », la rubrique de Mathias Lair, est un bonheur de réflexions intelligentes sur la poésie. Ce mois-ci, Mathias Lair s’inspire de l’indispensable François Jullien :

« On peut comprendre que l’acte poétique ne peut rencontrer le succès auprès des foules, puisqu’il est la voix de ce que notre langage exclut. Il laisse entendre un monde autre que le nôtre. Autre au sens fort : étranger. Il creuse un écart entre notre vision du monde et cet autre monde qu’il donne à entrevoir. Il ne contredit pas, ce qui serait encore reconnaître ; il n’établit pas de différence, ce qui impliquerait encore de se comparer et donc s’enfermer dans le principe d’identité ; l’acte poétique se contente de vaquer ailleurs… »


© Fabienne Verdier


Une expo : Anticorps d’Antoine D’Agata


Une œuvre forte et brutale qui vous tombe dessus d’un seul coup et ne vous lâche plus : c’est l’exposition photographique Anticorps d’Antoine D’Agata, au BAL à Paris jusqu’au 14 avril 2013.

« C’est une quête cruelle et sans issue que d’embrasser la violence de la rue, d’en vivre l’expérience dans sa chair : apprendre le langage meurtrier qui dépasse toutes les poésies, traquer l’irruption de la vie, sale et brutale, dans l’ordre des convenances… »
Antoine D’Agata


© Antoine D'Agata