Tant qu’on n’est pas
effectivement malade, affamé, terrorisé ou enfermé dans une prison ou dans un
camp de vacances, le printemps reste le printemps. Les bombes atomiques
s’accumulent dans les usines, la police rôde dans les villes, les mensonges
sont déversés par les hauts-parleurs, mais la terre continue de tourner autour
du soleil. Et ni les dictateurs, ni les bureaucrates, quelle que soit leur
désapprobation, ne peuvent rien contre cela.
George Orwell,
« Réflexions sur le crapaud vulgaire », printemps 1946
So
long as you are not actually ill, hungry, frightened or immured in a prison or
a holiday camp, spring is still spring. The atom bombs are piling up in the
factories, the police are prowling through the cities, the lies are streaming
from the loudspeakers, but the earth is still going round the sun, and neither
the dictators nor the bureaucrats, deeply as they disapprove of the process,
are able to prevent it.
George Orwell, "Some thoughts on the Common Toad"
Manuscrit médiéval, Stuttgart |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire