Il y a des moments où la
poésie paraît un peu hors sujet. Où on se dit que là, tout de suite, ce n’est
pas de poésie qu’on a envie de parler.
Par exemple, moi, en ce
moment, j’ai plutôt envie de dire que Marine Le Pen et ses sbires représentent
tout ce que j’exècre, la lâcheté, la mauvaise foi, la médiocrité méchante,
l’ignorance contente de soi, un monde étroit et mesquin, petit, laid. Et
dangereux.
Mais dire cela sur un
blog de poésie, après tout, ça a toute sa pertinence. Parce que la poésie aussi
est politique, et parce que dire non à la pensée sclérosée d’extrême droite,
crispée sur ses slogans, c’est dire oui à son contraire : par exemple, à la
poésie.
© Anselm Kiefer, Fleur de sang (livre de plomb) |
Par ces temps d'égotisme infernal, et pour tenter de concilier politique et poésie, je relie les tragédies de Sénèque (mais bien sûr là aussi la poésie l'emporte!).
RépondreSupprimerLa poésie finit toujours par l'emporter... mais à long terme...
RépondreSupprimerJ'espère quand même que la poésie et l'authenticité de la vie sans artifice (hors du circuit du monde du rendement et des rapports de force) ont encore droit de cité dans le présent et le proche avenir. Je revendique une note d'espoir malgré cette époque difficile...
RépondreSupprimerM.B. Ruel
"Il faut allier le pessimisme de la raison et l'optimisme de la volonté"...
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