Ce poème, comme le précédent, a été inspiré par une photo de Michael McCarthy.
les syllabes anciennes
tu les as transmuées en galets luisants
le monde glisse comme un regard
sur une photo
la mer se révèle nuage
le temps blancheur
quelques minutes d’exposition
– un royaume perdu
délivré
Photo Michael McCarthy
J'aime beaucoup ce style de poème si difficile à réussir ...
RépondreSupprimerL'attaque reprise par les derniers vers (syllabes anciennes/royaume perdu). La puissance de la poésie unie à la photo si lisse, si liquide, la superposition des éléments, la magie de l'exposition . Dans quel sens ce mot "exposition" ?
L'apostrophe au photographe, médium de votre inspiration , "le monde glisse comme un regard
sur une photo" .
Très beau.
M. B. Ruel
Merci pour la finesse de votre lecture ! "Exposition" est un mot qui me plaît (bien que je n'aime pas trop les mots en -tion, en général) : terme technique en photographie (on expose le film à la lumière et l'image naît), terme désignant une pratique culturelle un peu étrange (l'artiste partage son oeuvre avec le public), terme désignant une vulnérabilité, un malaise, impliquant même une forme de violence (être exposé, livré à la vue de tous), mais aussi une forme de communication (exposer ses idées). Ici, on a surtout le sens technique, photographique.
SupprimerMerci de la précision sur ce terme. C'est en effet dans ce sens photographique que je l'avais perçu, et ensuite la connotation "livré au public" que je retrouve dans le dernier mot:"dé-livré".
RépondreSupprimerCe format vous va très bien, je trouve.
Par ailleurs, merci du renseignement pour la revue Poésie sur Seine !
M.B. Ruel