L'artiste: "Il a une expérience d'union à l'indéterminé, et vibre en suivant la trace seule.Le trait du tableau chante en lui, la résonance passe d'un coup de pinceau à l'autre, et son esprit contemplatif et réceptif relie de lui-même le tout. En cultivant ce principe vital, chaque œuvre a le pouvoir de vous régénérer, de vous fortifier intérieurement et de vous transporter vers une possible randonnée imaginaire."
Fabienne Verdier (entretien de Ch. Juliet avec F. Verdier p.39)
C'est aussi le médium par excellence de communication entre les humains par delà les époques et les frontières... En tant que psychanalyste j'y trouve une voie d'accès directe aux affects et à l'inconscient. La littérature et la psychanalyse ont en commun de s'appuyer sur le discours. Pour moi, certaines œuvres littéraires sont beaucoup plus "parlantes" que des classifications médicales même s'il faut les confronter avec les théories et la clinique. M.B. Ruel
Je ne connais pas bien la psychanalyse, mais est-ce que ce qui la distingue principalement de la littérature n'est pas la dimension de fiction ou de jeu de la littérature ? Toutes deux explorent l'inconscient (et le conscient) par le discours, mais l'une le fait dans un esprit de jeu (même si très sérieux), l'autre dans un esprit clinique. Non ?
Pas forcément, les deux ne sont pas si différentes. En psychanalyse, on se base sur ce qui est dit, le discours, indépendamment de la vérité de ce qui est dit (l'exactitude plutôt) tout peut signifier, nous pratiquons aussi les jeux de mots , les déplacements de sens, ils sont révélateurs. En littérature, des écrivaines comme Woolf, Plath et d'autres, tout le courant auto-fictionnel constituent un corpus riche de "documents" authentiques. Le réel à proprement parler n'existe pas , il est restitué par l'écrivain comme par la personne en analyse. Bien sûr, souvent la littérature est souvent plus légère, plus ludique mais pas toujours. Et dans le travail analytique, il peut y avoir de la légèreté et de la jouissance à découvrir ce qu'on ne pensait m^me pas chercher. Je suis littéraire de formation et croyez-moi, c'est un atout, deux disciplines pas si éloignées ! M.B. Ruel
Rapprochement intéressant en effet - il est certain que la psychanalyse s'est nourrie sans doute autant de la littérature que celle-ci de la psychanalyse... Comme vous dites, tout est dans la restitution du réel par la parole.
L'artiste: "Il a une expérience d'union à l'indéterminé, et vibre en suivant la trace seule.Le trait du tableau chante en lui, la résonance passe d'un coup de pinceau à l'autre, et son esprit contemplatif et réceptif relie de lui-même le tout. En cultivant ce principe vital, chaque œuvre a le pouvoir de vous régénérer, de vous fortifier intérieurement et de vous transporter vers une possible randonnée imaginaire."
RépondreSupprimerFabienne Verdier (entretien de Ch. Juliet avec F. Verdier p.39)
M.B. Ruel
C'est aussi le médium par excellence de communication entre les humains par delà les époques et les frontières...
RépondreSupprimerEn tant que psychanalyste j'y trouve une voie d'accès directe aux affects et à l'inconscient. La littérature et la psychanalyse ont en commun de s'appuyer sur le discours. Pour moi, certaines œuvres littéraires sont beaucoup plus "parlantes" que des classifications médicales même s'il faut les confronter avec les théories et la clinique.
M.B. Ruel
Je ne connais pas bien la psychanalyse, mais est-ce que ce qui la distingue principalement de la littérature n'est pas la dimension de fiction ou de jeu de la littérature ? Toutes deux explorent l'inconscient (et le conscient) par le discours, mais l'une le fait dans un esprit de jeu (même si très sérieux), l'autre dans un esprit clinique. Non ?
SupprimerPas forcément, les deux ne sont pas si différentes. En psychanalyse, on se base sur ce qui est dit, le discours, indépendamment de la vérité de ce qui est dit (l'exactitude plutôt) tout peut signifier, nous pratiquons aussi les jeux de mots , les déplacements de sens, ils sont révélateurs. En littérature, des écrivaines comme Woolf, Plath et d'autres, tout le courant auto-fictionnel constituent un corpus riche de "documents" authentiques. Le réel à proprement parler n'existe pas , il est restitué par l'écrivain comme par la personne en analyse. Bien sûr, souvent la littérature est souvent plus légère, plus ludique mais pas toujours. Et dans le travail analytique, il peut y avoir de la légèreté et de la jouissance à découvrir ce qu'on ne pensait m^me pas chercher. Je suis littéraire de formation et croyez-moi, c'est un atout, deux disciplines pas si éloignées !
RépondreSupprimerM.B. Ruel
Rapprochement intéressant en effet - il est certain que la psychanalyse s'est nourrie sans doute autant de la littérature que celle-ci de la psychanalyse... Comme vous dites, tout est dans la restitution du réel par la parole.
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