En 1982, Hervé Guibert écrit dans Le Monde, à propos de l’art de Pina Bausch :
« Peut-être que la danse, plus que les larmes, est le
sifflet léger d’une soupape de l’âme. Est l’imploration de cesser d’être
l’homme sociable, réglé, dompté, pour redevenir animal, dieu, eau, feu. »
Je vois dans la poésie une imploration semblable – quel que soit le sens que l'on donne à "animal, dieu, eau, feu".
"L'homme sociable" endimanché devient corps anguleux, danse cocasse, énergie collective... Dans le magnifique film "Les rêves dansants, Sur les pas de Pina Bausch". |
Imploration...Soupape de l'âme....
RépondreSupprimerPina Bausch a tant contribué à montrer cela.
Il est palpable dans "les Rêves dansants" l'art si difficile de transmettre cette capacité à se laisser traverser par l'énergie , le désir...
M.B. Ruel
Oui, quel film, et quelle chorégraphe !
SupprimerImploration animale, divine, aquatique, ardente ou fougueuse ?
RépondreSupprimerLa poésie - parallèle à la danse. Dans ma réaction impulsive, je n'avais pas saisi cette analogie.
Marie-Brigitte
Je viens de voir tout récemment (au Théâtre de la Ville à Paris) Kontakthof, la pièce de Pina Bausch filmée dans le documentaire, et cette analogie m'a frappée plus que jamais : c'est vraiment de la poésie dansée.
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