fin de jour
ciel de nacre, mer de nacre
émulsion lisse irisée
pas de place pour l’angoisse
dans ce rosé laiteux
où s’enfonce un ferry
– coquillage gazeux
duquel émergent
de maigres adolescents
Vénus en garçons
perles de leur mère
sur les rochers
noir squelette de la mer
un chat en chasse qui vient
de rater un oiseau s’assoit
comme un touriste devant
le coucher de soleil
et les serveurs aux terrasses des cafés
eux aussi s’arrêtent pour laisser
leurs yeux prendre le large
j’ai perdu ma journée aujourd’hui
et que faire ?
Claude Gellée dit le Lorrain : Ulysse remet Chryséis à son père |
j'aime beaucoup
RépondreSupprimerles images qui s'achèvent dans cette constatation mélancolique (?)
oui, un peu mélancolique, mais pas trop... (merci!)
SupprimerPoème évocateur , il suscite de images paisibles et douces , il invite au voyage.
RépondreSupprimerCe coucher de soleil sur une "mer de nacre", même "le chat s'assoit", c'est inattendu, pas du tout cliché ! Les jeunes garçons, perles de coquillage, quelle trouvaille!
Et ce final, juxtaposer "perdre sa journée" et "prendre le large", quelle ironie !
On aimerait participer à ce festival de fin du jour...
Marie-Brigitte RUEL
Merci ! "Festival de fin du jour", effectivement, ça aurait pu être le titre...
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