« L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement.
L’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du
noir. »
Victor Hugo
Par ces paroles saisissantes – ce qui sort de la plume de
Victor Hugo, on a toujours envie de le recopier et de l’encadrer – se termine
l’exposition L’ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst au Musée d’Orsay.
Gouffres, spectres, paysages sinistres, jeunes filles pâles,
madones sadiques…
Toutes ces images qui sont devenues des clichés un peu
ridicules possédaient à leurs débuts une poésie étrange et une vraie puissance.
En parcourant l’exposition, on constate que celles-ci sont restées intactes.
Quel plaisir de se plonger dans les ténèbres romantiques…
Caspar David Friedrich, Homme et femme regardant la lune |
le choix du noir, ah oui ça j'aime :)
RépondreSupprimerC'est ton côté romantique !
SupprimerComme en écho à la formule de Blaise Pascal : "Qui veut faire l'ange fait la bête"
RépondreSupprimerOublier la partie sombre de soi même, c'est un peu perdre son âme. Avec ces tableaux , nous sommes loin du politiquement correct, ça ne fait pas de mal, ça permet de gratter sous la surface.
M.B. Ruel
Ce sont des fantasmes très masculins pour l'essentiel (comme d'habitude...). Mais quand on descend dans les profondeurs, les différences s'abolissent.
SupprimerPourquoi: "...fantasmes très masculins, comme d'habitude "? Faut-il y voir des représentations différentes vers ce côté obscur ou voulez-vous dire que les fantasmes de sadisme , perversion et autres tableaux de l'horreur appartiennent plutôt à la gent masculine par excellence ?
RépondreSupprimerMarie-Brigitte Ruel
Je faisais surtout référence aux représentations féminines qui dominent dans ces oeuvres, les "jeunes filles pâles et madones sadiques"... Ce sont les débuts du mythe de la femme fatale, à cette époque : une version manifestement très masculine de la fascination pour l'horrible.
Supprimer