Vide-poche : Antoine Emaz
Je ne peux comprendre une
poésie sans émotion parce que l’ennui me saisit immédiatement, autant que le
sentiment du dérisoire. C’est bête à dire, mais il faut qu’un livre me touche,
qu’il me donne un surcroît de vivre autant que de langue, sinon pourquoi
veut-il me voler mon temps ?
Antoine Emaz dans Cambouis, Seuil, 2009
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Rembrandt, Autoportrait |
Et cette question peut-être en filigrane: pourquoi écrivons-nous?...
RépondreSupprimerAïe ! Ça s'appelle poser le doigt là où ça fait mal...
SupprimerIl me semble aussi que l'émotion est le point de départ et d'arrivée en poésie. Il faut qu'elle touche par son immédiateté, qu'elle produise une réaction quasi physique, qu'elle déstabilise...C'est difficile à obtenir mais, quel exploit! Il en vaut la peine ! il y en a si peu...
RépondreSupprimerMarie-Brigitte RUEL
Ailleurs dans Cambouis, Antoine Emaz dit aussi : "En fait, tout le monde attend : les mots, les choses et le poète. On ne sait pas ce qu’on attend, quelque chose comme Godot qui va électrifier le circuit, rendre nécessaire, urgent d’écrire. Godot, c’est l’émotion".
SupprimerDans la liste de ceux qui attendent, il aurait pu rajouter : les lecteurs.