Vide-poche : Gerard Richter

Paroles de Gerard Richter :

« Je n’obéis à aucune intention, à aucun système, à aucune tendance ; je n’ai ni programme, ni style, ni prétention. J’aime l’incertitude, l’infini et l’insécurité permanente. » 
(Lu dans la rétrospective consacrée au peintre allemand, actuellement à Paris au Centre Pompidou.)

Etonnante en effet la diversité des styles de ce peintre, qui a l’air d’un photographe qui aurait l’air d’un peintre… : figuration hyperréaliste ; abstraction très colorée, ou au contraire presque monochrome ; parfois minimalisme à l’esthétique industrielle (pas la partie de son œuvre que je préfère, mais saluons la constante volonté d’expérimentation).

Ce refus de la théorie et du système fait un bien fou dans un monde artistique qui apparaît souvent obsédé – sclérosé – par la théorie et le système. L’œuvre de Gerard Richter prouve qu’un vrai créateur n’a strictement aucun besoin de système préétabli, de programme sécurisant, ces accessoires de l’art qui, sans doute, sonnent bien, mais qui ne correspondent à rien de ce qui fait la création. Un créateur a besoin exactement de cela : « l’incertitude, l’infini et l’insécurité permanente ».


Peinture de Gerard Richter

2 commentaires:

  1. En effet, c'est la vague ou bien le nette intuition (c'est selon) que j'ai de la création artistique, moi qui ne suis qu'une petite employée de la grande distribution.
    J'apprécie les points de vue clairs et concis de ce blog.
    f biger

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    1. Merci ! (La grande distribution n'est donc pas qu'un monde de brutes !!)

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