Vide-poche : Victor Hugo et l'exposition "L’ange du bizarre"


« L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. L’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir. »
Victor Hugo


Par ces paroles saisissantes – ce qui sort de la plume de Victor Hugo, on a toujours envie de le recopier et de l’encadrer – se termine l’exposition L’ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst au Musée d’Orsay
Gouffres, spectres, paysages sinistres, jeunes filles pâles, madones sadiques…
Toutes ces images qui sont devenues des clichés un peu ridicules possédaient à leurs débuts une poésie étrange et une vraie puissance. En parcourant l’exposition, on constate que celles-ci sont restées intactes. Quel plaisir de se plonger dans les ténèbres romantiques…


Caspar David Friedrich, Homme et femme regardant la lune

6 commentaires:

  1. le choix du noir, ah oui ça j'aime :)

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  2. Comme en écho à la formule de Blaise Pascal : "Qui veut faire l'ange fait la bête"
    Oublier la partie sombre de soi même, c'est un peu perdre son âme. Avec ces tableaux , nous sommes loin du politiquement correct, ça ne fait pas de mal, ça permet de gratter sous la surface.

    M.B. Ruel

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    1. Ce sont des fantasmes très masculins pour l'essentiel (comme d'habitude...). Mais quand on descend dans les profondeurs, les différences s'abolissent.

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  3. Pourquoi: "...fantasmes très masculins, comme d'habitude "? Faut-il y voir des représentations différentes vers ce côté obscur ou voulez-vous dire que les fantasmes de sadisme , perversion et autres tableaux de l'horreur appartiennent plutôt à la gent masculine par excellence ?

    Marie-Brigitte Ruel

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    1. Je faisais surtout référence aux représentations féminines qui dominent dans ces oeuvres, les "jeunes filles pâles et madones sadiques"... Ce sont les débuts du mythe de la femme fatale, à cette époque : une version manifestement très masculine de la fascination pour l'horrible.

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