Un dernier extrait : le
poème qui clôt la série « Loin » publiée (en partie) par le n° 38 de Conférence.
loin de la ville et des bretelles d’autoroute
les jardins du printemps existent toujours
les ronciers les liserons
les abeilles alchimistes
bouton d’or sur le menton
est-ce que tu aimes le beurre
coquelicot sur le cœur
comme dans la chanson
les discrètes
abeilles de la mémoire
qui cherchent sur la nappe cirée
un reste de confiture
un jardin plein d’abeilles
Emily Dickinson
la douleur pour pollen
Sylvia Plath fait son miel
loin des villes
près des abeilles
je pense à elles
à toutes
et puis je pense aussi à
l’inconvénient
de n’avoir qu’un seul dard
pour à la fois
se venger et mourir
Extrait vidéo de Pipilotti Rist |
Un cadeau de printemps, ce poème ! Wouaouh! Il me va droit au cœur!
RépondreSupprimerSi simple dans sa forme et si profond dans son message! Uni à ces deux figures emblématiques de la poésie, il s'en inspire et s'en détache de façon toute personnelle. J'apprécie cette façon de mêler le concret et le concept, les abeilles et le concept dans la métaphore du dard! Merci infiniment.
Marie-Brigitte RUEL
Eh bien, à moi, c'est votre enthousiasme qui me va droit au coeur ! C'est le meilleur des encouragements, merci.
SupprimerWilliam Blake, cité par Bill Viola dans l’un de ses carnets : “Si toutes les portes de la perception étaient ouvertes alors tout apparaitrait tel quel – infini.” William Blake et Bill Viola juxtaposés à ce poème, une belle résonance.
SupprimerM.B.R.