Si l’ombre de la moindre feuille qui s’envole
est une main,
je lui donne la mienne
pour partir loin d’ici
où mes cinq doigts
n’ont jamais rien su saisir.
Sont passés l’eau, le sable, le temps,
je reste vide comme le vent d’un pays sans arbres
et le regard clair de n’avoir rien vu.
J’irai où le veut l’ombre,
le cœur papillon encore vivant
battant contre des lampes toujours éteintes,
comme éteintes les illusions.
Jean-François Mathé dans Friches n° 109
Helene Schjerfbeck, Autoportrait à la tache rouge |
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