Vide-poche : la poète danoise Inger Cristensen


« Je regarde les mots comme des structures biologiques, des cellules vivantes. Le réel bouge, les mots sont comme des tentacules. Nous faisons partie de la réalité que nous écrivons ; c’est pourquoi il est passionnant d’écrire des poèmes: nous écrivons cela et nous-mêmes à la fois ». 

Inger Cristensen dans une interview, citée et traduite par Janine & Karl Poulsen, in Alphabet, Ypsilon éditeur, 2014.


© Fabienne Verdier : Energy Fields

2 commentaires:

  1. Comme c'est justement et magistralement dit !
    Les mots sont bien des tentacules qui nous enveloppent et s'élancent plus haut plus loin, des cellules vivantes qui changent au gré de l'oeil, de l'oreille, de l'humeur, les mots en mouvement se reconstituant à l'infini d'un écho vivant et palpitant sans cesse.
    Les mots qui nous stoppent dans notre course ordinaire, où qui nous projettent vers d'infinis horizons, en se servant de nos viscères comme un élastique au-dessus d'un ravin, entre passé et présent, avenir et devenir.
    Les mots cellules vivantes sous le microscope de notre écriture si révélatrice de notre espace liquide enfermé dans un drôle de bocal sans couvercle hermétique.

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