Dans la toujours passionnante émission de radio Les Nouveaux chemins de la connaissance, le philosophe Francis Wolff
prend ses distances avec
« ces musiques qui sont faites pour illustrer une théorie ou un
concept préliminaire. C’est ce qu’ont fait beaucoup d’artistes. (…) En gros,
tout ce qu’on peut appeler musique expérimentale – et c’est très bien que des
gens expérimentent – qui ont été faites pour en quelque sorte « dé-définir »
la musique. (…) Par exemple, je vous fais une musique faite de silences et je
vous dis, vous voyez, la musique n’est pas un art des sons puisqu’il n’y a que
du silence. (…) [Ainsi John Cage] est l’aboutissement de la « dé-définition »
de la musique ; on prend la définition de la musique et on lui retire quelque
chose. Ça fait des expérimentations. Ces musiques qui sont faites pour voir ce
que ça fait de retirer un des éléments constitutifs de la musique – ces
musiques qui sont intéressantes – ne m’intéressent pas. »
Francis Wolff, auteur de Pourquoi la musique (Fayard, 2015),
interviewé par Adèle Van Reeth sur France Culture le
13 mars 2015.
Oserai-je faire le même constat, en ce qui me concerne, pour la poésie ?...
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Simone Martini, fresque de la chapelle San Martino à St François d'Assise |
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