Dans Une histoire avec la bouche, de Marie Huot, l’amour rôde dans les bois. On le
repère aux traces qu’il laisse : de petits poèmes palpitants comme une
poitrine d’oiseau. Il ne fait presque pas de bruit mais il fait de l’effet.
Quand il se tait sur la page, c’est pour passer le relais
du mystère aux enluminures étranges de Diane de Bournazel.
L’amour est toujours une histoire avec la bouche
une histoire d’arbres
et de forêt.
Un resserrement autour de la clairière.
Une frémissante crainte à traverser.
Un bruissement ténu à l’orée
à l’ourlet à l’oreille de l’inconnu.
*
Quand l’amour se promène dans les bois
il n’a qu’un petit chaperon
et rien dessous.
Il est vite nu
si le loup y était.
Marie Huot, Une histoire
avec la bouche,
dessins de Diane de Bournazel,
Editions Al Manar - Alain
Gorius, 2012
© Diane de Bournazel |
Vous dites "poèmes palpitants comme une poitrine d'oiseau". Ce pourrait en être un troisième. L'enluminure, un quatrième.
RépondreSupprimerMarie-Brigitte Ruel
C'est l'amour qui fait des siennes !
Supprimerce qui m'évoque mon texte de 2013 : "Orée"
RépondreSupprimerOrée,
Aux horizons profonds,
A force de caresser les bords,
Et ses lèvres adorées,
Me voila qui fonds,
Dans ta toison d'or...
RC
30 septembre 2013